Atlas du National Geographic est un atlas du monde sablé. L’œuvre remet en question notre compréhension de ce qu’est un atlas et interroge la manière dont nous avons choisi de représenter le monde sur les cartes à travers l’histoire. Au cours de sa maîtrise, Roch-Cuerrier a développé un projet de recherche autour d’un atlas du National Geographic de 1981 ayant appartenu à sa famille. Elle a poncé la surface des cartes du livre pour créer de l’encre à partir des pigments collectés, utilisant le processus d’effacement pour questionner l’histoire et la tradition de la gravure. L’atlas est désormais une déconstruction physique d’un objet imprimé; l’ensemble du projet questionne la vulnérabilité de l’image imprimée. Les cartes effacées de l’atlas sont une vérification de la surface opaque du papier derrière la page imprimée.
En repensant les processus traditionnels de cartographie et en explorant les possibilités de transformer cet atlas en de nouvelles entités, Roch-Cuerrier cherche à questionner les façons conventionnelles d’appréhender le temps et l’espace, afin de revisiter nos interactions avec le monde qui nous entoure. Au cœur de sa pratique se trouve un intérêt pour les processus de transformation: dans le potentiel des idées et des concepts de migrer vers un état différent. En développant de nouvelles œuvres, elle cherche des manières de retourner à l’essence même des choses: distiller des idées afin d’analyser la façon dont nous les percevons. Objets et symboles universels sont transformés, évoluant en des objets spectraux.


